Bâtie à fleur d’eau, la destinée de Venise est intimement liée à la lagune.
VENISE ANADYOMÈNE
Pour surgir de l'eau, le premier défi de Venise a été de gagner de la terre sur la lagune.
La première salle de l’exposition revient sur la genèse de Venise qui a exigé d’exhausser les terrains à fleur d’eau et de remplir de terre des espaces contigus aux zones aquatiques. Véritable ville artificielle, érigée sur des millions de pilotis, Venise doit son existence à un long et laborieux processus d’expansion commencé dès l’an mille.
Maîtriser un environnement inhospitalier pour nourrir tout un peuple de pêcheurs, de saliniers et de fugitifs, qui comptait pas moins de 100 000 habitants à la Renaissance, relève d’un miracle : le mariage de la terre et de l’eau.

Le bucentaure, dont une maquette est exposée, symbolise cette alliance de Venise avec la mer : chaque année, le Doge en jetant un anneau d'or dans l'eau depuis ce bateau, renouvelle les noces fructueuses de Venise avec la mer Adriatique.
ACQUA, A-MOR
Les hautes eaux ou Acqua Alta ont longtemps été considérées par les touristes comme un charme folklorique ; ce phénomène naturel s’avère aujourd’hui une menace majeure en raison du réchauffement climatique et de la montée des eaux, estimée à 10 centimètres tous les 20 ans.
Depuis quelques années, s'ajoute une nouvelle menace pour les monuments et les oeuvres d’art, celle de l’érosion et de l’affaissement des sols.
Architectes, conservateurs du patrimoine et ingénieurs s’associent pour penser des solutions et préserver les trésors de Venise.
"venise révélée" s'intéresse à ces solutions ; lisez l'article "Venise, sauvée des eaux".
Cette exposition est coproduite par Grand Palais Immersif (filiale de la Rmn-Grand Palais) et Iconem en collaboration avec la Fondazione Musei Civici di Venezia.