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LOADING visuel salle gettin up
© © Didier Plowy pour Grand Palais Immersif, 2023

Des rues aux écrans : petite Odyssée du graffiti !

Connaissez-vous l'histoire du graffiti ?

Art clandestin, souvent illégal, le graffiti est un langage pictural autant qu’une forme d’exploration urbaine.

CRO-MAGNON, 1er GRAFFEUR

Les photographies de Brassaï publiées dans la revue Le Minotaure, dans les années 30, mettent pour la première fois en valeur les graffitis urbains. Son travail suscite un vif intérêt et on commence à regarder de plus près les dessins retrouvés dans la grotte de Lascaux…

Et si les artistes urbains étaient les héritiers des hommes préhistoriques, animés comme eux par le désir de laisser la trace de leur passage ?

Dérivé de l’art pariétal, le graffiti est né sur les murs des rues de New York. La graffomanie s'empare des jeunes du South Bronx et du Queens qui saturent la ville de leur tag. Pour sortir du lot et gagner la reconnaissance, ils soignent leur signature : c'est l'essor du writing

 BLASÉ DES MURS

Depuis les années 70, deux conceptions du graffiti coexistent. La première considère le writing comme une aventure urbaine caractérisée par le franchissement des limites spatiales et légales : la valeur se jauge au risque pris et au marquage de l'espace.

C'est ce qu'on appelle l'esprit "vandale" du getting up (action de réaliser des graffitis sur un train). La seconde voit le graffiti comme un phénomène esthétique déclinable sur tout type de support.

Quel que soit le parti pris, les rideaux de fer, tunnels, ponts, métros, trains de fret, camions, deviennent de nouveaux espaces à conquérir pour poser son blaze

UN ACTE (IM)POPULAIRE

Le graffiti n'est pas qu'un acte de présence, il est aussi l'expression publique d'une opinion qui dérange et suscite la polémique.  

"If graffiti changed anything it would be legal" (Bansky)

Dans le tunnel, découvrez le travail de deux figures artistiques qui font du graffiti un acte politique. 

Jazoo Yang, artiste sud coréenne, inscrit le tag dans la tradition coréenne du Jijang (signature de contrat avec une empreinte digitale) : elle marque de son empreinte les murs de maisons de pêcheurs menacées de destruction pour sceller un contrat entre ces lieux et l’éternité.

LOADING artiste Yazoo Yang
© © Didier Plowy pour Grand Palais Immersif, 2023

Said Dokins, artiste mexicain, revisite le graffiti par la technique du light painting. Au moyen d’une lampe et de grands gestes qui rappellent la calligraphie, il écrit sur des sites patrimoniaux des phrases lumineuses capturées par le photographe, Leonardo Luna.

"Le graffiti, pour moi, c’est un acte politique illégal qui transgresse". (Said Dokins)

LOADING-GPI visuel artiste Said Dockins
© © Didier Plowy pour Grand Palais Immersif, 2023

NUMÉRISER LE GRAFFITI, UN COMBLE ?

L'exposition s'intéresse aux mutations du graffiti. Depuis les années 90, il s'est infiltré dans le numérique par les jeux vidéos. Sa première apparition dans un jeu date de Street Fighter sorti en 1987. Depuis, les tags font partie du décor de ces espaces virtuels. 

Numériser les tags bouleverse sa définition première : être un art éphémère, à la merci des passants et des aléas climatiques. Par la numérisation, il a gagné son éternité !

À vous de laisser votre empreinte, en bombant le mur virtuel de l'expo ou en laissant votre tag, avant de passer à la boutique ! 


Exposition coproduite par Grand Palais Immersif et Atlas V

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