Paroles de mangakas

Voici trois des artistes japonais à écouter parmi d'autres, sur des écrans interactifs...

Ryō ko Yamagishi a publié des mangas, dont Arabesque en 1972. Elle fait partie des femmes qui ont influencé le renouveau du genre "shōjo  manga" - bande dessinée pour filles à caractère romantique - dans les années 70 au Japon.

Ses images reprennent les figures aux longs cheveux animés d’arabesques et ornés de fleurs de l’artiste tchèque. Leurs visages idéalisés aux expressions rêveuses se tournent vers le lecteur ou le spectateur, comme dans ses affiches. 

Une autre mangaka, Akiko Hatsu, explique ce qui la fascine dans l'art de Mucha :  

"Je dirais qu’il nous a montré de manière limpide combien les végétaux, les personnages pouvaient être beaux. Quand Mucha dessine des fleurs, cela suscite une émotion simple qui n’est pas présente quand on les voit en vrai. J’ai l’impression qu’il stimule notre sens du beau."

C'est cette esthétique des volutes qui influence son propre travail et celui de nombreux artistes japonais : 

"Les cheveux des femmes, si caractéristiques avec leurs ondulations, et aussi l’abondance des végétaux, sa manière de les peindre, à mi-chemin entre le réalisme et le décoratif. Les lignes des végétaux, les lignes des chevelures, les lignes des vêtements, tout me fascinait."

Yutaka Izubuchi, réalisateur et scénariste japonais connu pour son travail sur les séries animées de science-fiction et les jeux vidéos, est aussi représenté dans l'expo. De quoi intéresser ceux qui ont croisé son travail dans Super Robot Wars et Project X Zone : il en a conçu les personnages !

Exposition coproduite par Grand Palais Immersif (filiale de la Rmn - Grand Palais) et la Fondation Mucha, Prague.