Loading dévoile le travail de ceux qui mettent en boîte le street art !
La photographie, trace et pièce à conviction
Amplifiée par la massification des appareils photos numériques, puis des smartphones, la pratique de la photographie est indissociable de celle du graffiti.
Elle est le seul moyen de préserver une trace d’œuvres à la durée de vie forcément éphémère. Elle permet aussi de les diffuser largement, dans les fanzines et médias spécialisés, et aujourd’hui sur Internet.
Mais la photographie est aussi une preuve ! Les graffeurs se doivent donc d’être particulièrement vigilants avec leur collecte photographique ; elle a valu à certains d’entre eux d’être confondus par la police.
Quand la photographie a rendu le graffiti viral...
En 1984, Martha Cooper, photojournaliste, et Henry Chalfant, artiste, publient Subway Art qui devient rapidement la "bible du graffiti". Il figure parmi les ouvrages qui ont le plus contribué à la diffusion du graffiti new-yorkais.
Le livre présente un ensemble d’environ 150 photographies prises à New York au tout début des années 1980. Elles alternent images de trains peints et portraits de writers en pleine ascension à l’époque, parmi lesquels Futura, Dondi, Zephyr, Seen ou Lady Pink...
Ce livre a contribué à lever les préjugés sur le graffiti ; il a permis à de nombreux graffeurs en herbe d'étudier différents styles et de trouver leur voie.
De l'appareil photo au drone
À l’aube du nouveau millénaire, les artistes voient encore plus grand et entreprennent de peindre des fresques monumentales.
Les nacelles mises à disposition par un réseau grandissant de festivals d’art urbain disséminés partout dans le monde, de Montréal à New Delhi, rendent possibles de telles performances.
Aujourd’hui, ce sont donc les drones qui remplacent les appareils photos. Ils filment des actions et des images de plus en plus spectaculaires, capturent de véritables prodiges artistiques en live.
À l'étage de l'expo, découvrez le travail de...
Alex Fakso
Alex Fakso, artiste de la rue, adepte du tag et du graffiti fréquente les souterrains, les couloirs et les wagons des métros. Ses photographies ont défini une nouvelle esthétique. Il capte et fige les émotions et les postures emblématiques de cette culture : agenouillé sous un train dans l’obscurité, ou debout en face d’un wagon, le visage caché par une cagoule, avec une bombe aérosol dans la main et l’odeur de peinture fraîche dans l’air…
Edward Nightingale
Edward Nightingale documente la scène graffiti depuis presque vingt ans. Il s’intéresse à la photographie en tant que moyen de figer des instants de vie avant que ceux-ci ne disparaissent. À la recherche constante d'adrénaline et d'amusement, il cherche à capturer l'émotion de "l'écriture de train".
Profitez du dispositif exclusif Loading live pour vivre l'expérience du Street art !
Exposition coproduite par Grand Palais Immersif et Atlas V
Réprimé par le Code pénal, l’art urbain est aussi protégé par le Code de la propriété intellectuelle !
Pour peu qu’elle soit originale et “empreinte de la personnalité de son auteur”, l'œuvre - même vandale - est protégée et ouvre à son créateur une série de droits moraux et patrimoniaux.
Cette protection explique que beaucoup d’artistes urbains soient aujourd’hui inscrits à l’ADAGP. Ils perçoivent une rétribution quand l’une de leurs œuvres, illégale ou non, est publiée dans la presse ou l’édition.
